Écritoires, Bibliothèque Vaticane, Rome | 1995
Photographies argentiques noir et blanc contre-collées sur aluminium
Encore des objets transitoires qui conservent les traces des notes prises par des chercheurs dans d’illustres lieux de savoir.
Il s’agit de la surface patinée par l’usage, d’écritoires de 3 bibliothèques : la BNF, la Mazarine et la Vaticane.
Pourtant ces trois séries s’avèrent qualitativement différentes. Les surfaces des écritoires de la BNF sont en bois laqué de plusieurs couches. Ecorchées, desquamées par endroits, leurs stigmates se présentent de façon imageante, suggérant des géographies fantaisistes, parfois surprenantes de vraisemblance, parfois semées de signes énigmatiques éparpillés qui semblent d’étranges cryptogrammes flottant dans l’espace, réminiscences des innombrables mots qui y ont été tracés.
La surface des écritoires de la bibliothèque Mazarine est en cuir, d’où sa patine plus discrète et plus fine. Luisant sous les lampes qui éclairent le lecteur, certaines d’entre elles prennent l’allure de nébuleuses célestes.
Quant aux surfaces des écritoires de la bibliothèque vaticane, en tissu marouflé sur bois, plus proches des Tableaux Noirs, elles sont les plus texturées, marquées par l’usure du temps. Maculées, scarifiées, parsemées d’empreintes, curieusement plus terrestres qu’aériennes, elles évoquent des sols grumeleux, foulés par d’innombrables passages.
1. Ecritoire n°1, Bibliothèque Vaticane, Rome – 1995
40 x 55 cm
2. Ecritoire n°2, Bibliothèque Vaticane, Rome – 1995
40 x 55 cm
3. Ecritoire n°4, Bibliothèque Vaticane, Rome – 1995
40 x 55 cm
4. Ecritoire n°5, Bibliothèque Vaticane, Rome 1995
40 x 55 cm